Le monde des reves

Voila.Puisqu'il n'y a pas que le making et que l'art est bien mieux,je commence a ecrire un roman,dont le debut a recu une assez bonne critique (mis a part quelques fautes d'ortho ou de style) sur des forums de litterature amateur.Je ne sais pas si cela interessera quelqu'un,mais je vous le montre.
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Aucun piratage/plagiat ne sera toleré,pour ma defense,j'ai la loi sur
la propriété intelectuelle de mon côté.
Mais passons les hostilités,voila le 1er chapitre de mon recit:
Un peu fantastique,mais pas pour le moment.Chut,n'en disons pas
plus ^^

Résumé:
James a 16 ans et vit a New-York.Fatigué par le lycée et
par la vie precipitée que celui ci l'oblige a mener,
il est soulagé par l'arrivé des vacances.
Mais James est fasciné par des reves,qui le transportent
dans un autre monde,et espere un jour
pouvoir toucher et approcher cette creature si
mysterieuse qui s'invite dans ses pensées.


Chapitre 1
Reve et reveil

Une immense falaise plonge directement dans une mer sombre et dechainée.D'enormes vagues
se fracassent avec violence sur la paroi rocheuse,legerement emoussée a chaque assaut et
menacant de ceder a tout moment.Des arbres d'un vert sombre et a l'ecorce brune et rugueuse
sont plantés de part a d'autres sur le plateau de la falaise et certains portent des fruits
d'une couleur etrangement dorée et attirante.Cependant,je les contemple d'un oeil morne
et continue a marcher sur le chemin terreux sur lequel je me trouve.
Arrivé au bord du precipice,j'hume un moment l'air frais et agressif de la mer et contemple
les nuages blancs neiges,errants dans le ciel agité.Soudain,une forme dont les contours
ne ressemblaient en rien a quelque chose dont j'ai la connaissance se dessina entre
ces nuages et fonca vers moi.Paniqué,je cours vers un arbre,esperant pouvoir m'y abritter,
et attends,soudain choqué par la disparition de l'objet volant.J'avancais lentement,
mes pieds couinants mollement sur le sol terreux ou bien ecrasants doucement les graviers
sur le chemin sablonneux.Un coup d'oeil furtif derriere moi m'indiqua que j'etais seul.
Et la,en me retournant,mon coeur fit un bond enorme dans ma poitrine.
Devant moi,le regard timide et curieux,se dresse une creature enorme,semblable
a ce que nous appellons dans de vieux contes un "dragon".
Mort de peur,je tente de m'echapper en reculant d'un pas.Mais mon corps
ne reagit plus,je suis comme paralysé par le regard de mon fantastique compagnon.
Son corps imposant,recouvert par des ecailles rougeatres,ses longues ailes
de la meme matiere et sa tete a l'aspect a la fois effrayant et magnifique me
fascinent.Alors,prenant mon courage a deux mains,je decide de m'avancer.
Je suis parcouru de frisson,mes mains sont moites et glacées.Seulement quelques
metres nous separent maintenant.Deglutissant avec peine,je m'approche a nouveau et tends
la main pour toucher le corps du monstre.
Une sonnerie stridente m'arracha de ce paradis.
J'eu l'impression de tomber,quelques secondes,puis de m'ecraser avec violence sur un sol
a la surface egale et parfaitement lisse.
Affalé sur le sol de ma chambre,les tympans dechirés par mon reveil dont les piaillements ne
cessent pas,je reflechis quelques minutes a la situation.J'etais loin du dragon,de la falaise
et des fruits brillants.Tout cela n'etait donc qu'un reve.
Je me relevai en grommelant et en massant mon epaule droite,meurtrie par le choc.
Je levai mon poing en l'air molement et l'abattit d'un coup sec sur mon reveil,qui cessa
immediatement son vacarme.Un regard au cadran de ce dernier m'indiqua que j'etais
largement en retard pour les cours.Soudain plus reveillé et enervé,je me mis a courir
vers la salle de bain et decidai de sauter l'etape de la douche.Apres tout,c'est le dernier
jour de cours,aujourd'hui.

Une fois les preparatifs terminés,je courus dans la cuisine et pris mon petit dejeuner.
Ma mere avait deposé un mot a mon attention sur la table,ecrit vite fait avec un stylo
bille qui marchait a moitié.Je mit quelques minutes a comprendre le sens des mots.
"James,essaye de ne pas arriver en retards en cours.Courage,plus que
quelques heures.Ton gouter est dans ton sac.Bisoux."
Je poussai un soupir et sourit malgres moi.Ma mere me prenait encore pour un enfant.
J'avais 16 ans,apres tout.Mais son affection ne me derangeait pas beaucoup,en
fin de compte.
Je me ruais dans les escaliers,manquant de me louper et de finir le trajet en roulés-boulés.
Une fois en bas,je contemplais l'agitation qui regnait deja dans les rues de New-York.
Je courus jusqu'a l'arret de bus et reussi a en trouver un qui aille vers mon lycée.
Durant le trajet,je contemplais mon reflet sur la fenetre.Mon allure faisait typiquement
l'adolescent en pleine crise:Cheveux chatains en bataille,le regard terne,t-shirt trop
grand,pantalon trop large et casque vissé aux oreilles.Heureusement que les
grandes vacances allaient m'apporter de la detente.
Quelques minutes plus tard,les portes s'ouvrirent dans un grincement a peine audible
et s'ecarterent en couinant.
Heureux d'etre enfin arrivé a destination,je bondis hors du vehicule et courus a travers
l'enorme cour de mon etablissement scolaire.Une fois dans le hall,je me mit a paniquer
legerement quand je vis que personne n'etait la,mis a part la secretaire,trop occupée
a mettre du vernis sur ses ongles.Je marchais en soufflant,epuisé,vers l'enorme panneau
d'affichage a ma droite.Je verifiai mon emploi du temps,inutile,puisque je le connaissais
par coeur.Histoire en salle 102 avec Mr. Henaud.
Comme par hasard.Ce type doit etre celui du college qui peut moins me saquer
et reciproquement.Las,je me mis en marche a travers les couloirs et une fois arrivé,
je frappai d'un geste souple a la porte de la salle.
Un grognement que j'aurais du identifier comme etant un mot ("entrez",en l'occurence)
me decida a tourner la poignée et franchir le seuil.Apres avoir debité une phrase
d'excuses preparée a l'avance,je tentais de regagner ma place.Erreur.
Le prof me cracha son venin au visage,me parlant comme si j'etais le dernier
des abrutis.
-Peut etre Monsieur Handers a t-il oublié que d'apres le reglement de ce lycée,où
il a la chance d'etre admit,il se doit d'aller chercher un billet d'absence?
Je toisais avec un regard mauvais mon interlocuteur.La cinquantaine,
profil legerement courbé,cheveux gris et yeux globuleux.
-Non,monsieur.Excusez moi,j'y vais.
-Je ne vous en ai pas donné la permission,repliqua t-il sur un ton hautain.
Je grommelai.
-Puis-je aller chercher un billet d'absence,monsieur?
-Parfait.Tu as 5 minutes.
Je pris soin de bien claquer la porte en sortant.Tout en me rendant vers le bureau des
surveillants,j'imaginais differentes tortures pour mon professeur d'histoire.
Une fois la-bas,le pion me rediga un billet sans quitter son ecran d'ordinateur des
yeux-il a du s'entrainer-et je reparti vers mon cours du meme pas trainant.
Je toquai a la porte de maniere rapide et bruyante,de maniere a enerver le prof.
Il me laissa regagner ma place,tout en m'offrant un commentaire ironique et
mauvais.Par chance,je suis assis au fond.Un de mes amis,Jon,me sourit et
murmura:
-Toujours aussi chiant,hein?
Je souris pour lui adresser mon accord et attendis que le prof ait le dos tourné pour
repondre.
-Bah,demain c'est les vacances.Plus de sarcasmes pendant deux mois.
Nous rîmes et je me perdis dans mes reves,me demandant a quoi j'allais
occuper ces longues vacances.
Je repensais a ce matin,a ma course pour arriver au college,a ce dernier
jour de calvaire,et a mon reve,submergé par l'image de la creature.

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Voila,je bosse plutot pas mal dessus et ca m'a permit de terminer le 2eme chapitre,plus long.
Ce chapitre est plus monotone,mais necessaire au bon deroulement de l'histoire.
J'espere que vous apprecierez.Bonne lecture,merci.

Chapitre 2
Libre

La sonnerie me tira de ma reverie.Deja un cours de terminé.Las,je me levai en
repoussant legerement trop violement ma chaise,ce que le prof remarqua.
-Peut-etre Monsieur Handers a t-il aussi besoin d'apprendre a etre plus
delicat avec le materiel de l'ecole?
Je marmonnai un non,qu'il dû remarquer,cependant il n'en laissa rien
paraitre.
-Je n'ai rien entendu,Mr. Handers.
-Non,monsieur,excusez moi,pronnoncai-je a voix haute en detachant soigneusement
chaque syllabe.
Il m'autorisa enfin a quitter la salle pour me rendre a mon prochain cours.
La journée risquait d'etre longue.

Midi.Je me dirige vers la cantine d'un pas trainant.
14heures.Plus beaucoup a tenir.
16H57.Plus que trois minutes,d'apres ma montre.Me foutant completement du reste,
j'observe la trotteuse faire le tour du cadran.Une fois...Deux fois...Trois fois.
La sonnerie stridente coupa net le cours de mathematiques et la prof nous libera
avec un soulagement non dissimulé.Tout le monde se rua dans un vacarme
enorme vers la sortie.Le surveillant tentat de les calmer mais rennonca devant
l'armée d'eleves dechainée se dressant devant lui.Jon restat avec moi a la sortie.
-Alors,tu fais quoi pendant les vacances?
-Ben..
Je reflechis.A vrai dire,je n'avais vraiment rien prevu.Je me decidai a lui proposer
quelque chose.
-He bien...Tu es là pendant les deux mois?
-La premiere semaine seulement.Je pars en Floride avec mes parents,apres.
-Ah.He bien,on pourrait se faire un ciné ou quelque chose dans le genre,t'en
penses quoi?
-Bonne idée.Avec des autres gens du lycée?Tu sais...des filles?
Je soupirai.
-Pourquoi est-ce que tu t'es mis dans la tete que tu me trouverai une petite copine?
-Parce que t'as 16 ans et t'en a jamais eu.
-Je vois pas en quoi c'est un probleme,a 16.
-Et moi si.Je pourrai amener un amie,Jeanne.Tu verra,elle est cool.
-C'est ca.Amene ton amie.Ciné,alors?
On arrivait la ou nos chemins se separent.Mon appartement-celui de ma mere,du moins-
se trouvait vers la gauche et lui,vers la droite.Il m'adressa quelques paroles avant
de tourner.
-Je t'appelle ce soir.
J'acquiesai et suivit la route qui menait vers ma demeure.Une fois la-bas,je claquai la
porte et jetai mon sac a l'autre bout du couloir,ce que ma mere prit pour un signe
d'enervement,bien entendu.Elle pencha la tete dans l'embrasure de la porte de la cuisine
et me regarda curieusement.
-Ne me dis pas que ca te fait du mal de quitter le lycée.
-Je n'ai rien dit.
Elle disparu,retournant a ses occupations,tout en continuant a me parler.
-Alors,je ne sais pas decrypter le comportement d'un ado.
Je ris.Elle me fixa,l'air de ne pas comprendre ce qu'il y avait de drole,puis continua a
preparer le repas.De toute facon,elle n'avait pas beaucoup a preparer.Seulement
pour deux.Je n'ai jamais connu mon pere et mon grand frere,qui a 24 ans,
vit a Montreal,avec sa petite amie.Cette situation ne me derangeait pourtant pas.
Je regagnais ma chambre et m'affalais sur mon lit.Un sourire aux levres,j'allumai
la radio et ecoutai,legerement distrait,les chansons sans rythmes ni melodies
que toutes les stations diffusaient.J'allumai aussi mon ordinateur,au passage.
Je me rendis sur le site d'une chaîne de cinemas et consultait les horaires.
Pile au bon moment,mon portable vibra dans ma poche et le numero de Jon
s'afficha a l'ecran.Directement,j'appuyai sur la touche "decrocher" et portai
l'appareil a mon oreille.L'enthousiasme de mon ami me fit sourire.
-Alors,on va voir quoi?Quand,où?
-Du calme Jon,fis-je en riant.Tu n'etais pas si heureux tout a l'heure.
-Je peux pas me permettre de peter un cable dans la rue.
Je ris de plus belle.
-He bien,commencai-je,y'a le dernier film d'action,là.Bien que je ne penses pas
que ton amie acceptera.
-Oh,je l'ai prevenue,tout lui va.
-He ben,tu perds pas ton temps.
-Comme tu dis.Alors?
-Ben le film d'action,heu,le soir,a la seance de 19 heures?
-Ca me va.Quel jour?
Nous etions vendredi,et il me restai une semaine pour caser ca.
-Mardi,c'est bon?
-Normalement,oui.Je previens mes parents et je t'envoie un message.
-Ok.A plus.
-Salut.
Je raccrochai et posai le telephone sur mon bureau,a côté de moi.J'eteignis vite
fait l'ordinateur et couru dans la cuisine,prevenir ma mere.
-Maman?
-Oui?
-Mardi soir,je voudrais sortir,avec des copains.
-Pas de probleme.Faire quoi?
-Aller au ciné.
Elle se renfrogna.
-Pas question que je te passe de l'argent.Tu es au courant de tout ce que tu
dois me rembourser?
Je souris.
-Merci,maman.
-Pas de quoi,marmonna t-elle
Amusé,j'accouru dans le salon,histoire de trouver mon chat,Frippon.
Nom classique pour un chat,banal et commun.C'est mon frere qui a trouvé ca.
L'animal etait allongé sur la télévision,et je me demandai deux choses.
Deja,comment monte t-il la dessus,ensuite,comment peut il trouver ca
confortable.Je le caressai,ce qui le fit sursauter et ouvrir des yeux grands
comme des soucoupes.Je continuai le caliner quand il sauta d'un bond
souple et elegant,fuyant vers un endroit où il aurait la paix.Je ralai.
-Ingrat de chat!Criai-je.
Ma mere accouru dans le salon.
-Qu'est-ce qui se passe,demanda t-elle,affolée.
-Rien,le chat veut pas que je le caresse.
Elle me fixa avec ahurissement et j'eclatai de rire.Le fait que ma mere
soit ebahie devant mon comportement m'amusait au plus haut point.Toujours
attaché a ma bonne humeur,je gagnai ma chambre-pour la deuxieme fois-
et vit mon chat faire ses griffes sur ma moquette.
-AHAAAH!Hurlai-je en grimacant,pour l'effrayer.
Le chat fuit a toute vitesse et faisant un bruit bizarre,entre miaulement
et grognement.Je ris une nouvelle fois.

A l'heure du dîner,je mangeai tout en racontant avec enthousiasme ma journée
a ma mere.Celle-ci rit au moins deux fois,quand je racontais l'attitude du prof
d'histoire.Ma mere me semblait si belle.Elle avait besoin de repos.
Et malgres ses 39 ans et le fait qu'elle soit fatiguée,on lui aurait donné moins.
A la fin du repas,je lui dis d'aller se reposer,que je m'occupais de debarasser
la table et de faire la vaisselle.
-Mais non,je peux le faire,protesta t-elle.
-Maman,soupirai-je,c'est bon.Va te reposer.
Elle hesita puis ceda.Je la vis regagner le salon.
Une fois acquitté de mes taches,je le rejoignis.Nous passâmes la soirée
dans le salon,a discuter,regarder la télé,mais surtout savourer le fait
d'etre ensembles.Je pensai a demain,a toutes ces vacances qui s'offraient a
moi.Allais-je refaire mon reve si beau,si enivrant?J'esperai que oui.
Baillant,m'endormant,j'appuyai ma tete sur l'epaule de ma mere.Je luttai pour
garder les yeux ouverts,mais le sommeil l'emporta.

Et voila la suite.Enjoy

Chapitre 3
La sortie


La falaise est là,comme la derniere fois.Les arbres n'ont pas bougé et
les fruits si attirants sont restés perchés parmis les branches.
Tout semble comme avant -mise a part l'absence de la creature- mais
quelque chose me semble bizarre.Quelque chose a changé.Fouillant
ma memoire et comparant a ce que je vois,je ne repere aucun
changement.Et soudain,je me rends compte du changement.Le ciel.Le ciel
n'est plus de ce bleu si pur,parsemé de nuages aux formes rondes
et douces.Le ciel est d'un bleu-noir etrange,couleur encre,virant aux
rouge foncé par endroits.Et je decouvre,tout aussi surpris,que ces teintes
rougeatres sont en fait des etoiles.Ce monde me fascine.Ahuri,je contemple
comme un gamin le monde merveilleux qui est face a moi.La fraicheur de l'air
me fait du bien.Je parcours du regard chaque parcelle de ce ciel magique et
ne trouve pas de lune.Rien que des etoiles.Pas un nuage.Vaguement decu,
je baisse le regard et observe autour de moi.Mon coeur s'accellere en decouvrant
ces forets plus denses et obscure que d'habitude.Parcouru de frissons,saisi d'angoisse,
je ferme les yeux.J'essaye de penser a quelque chose de rassurant.Soudain,
sans prevenir,sans un bruit,la mer monta.Elle monta le long de la falaise immense
et vint deborder sur mon monde magnifique et inquietant.J'avais de l'eau jusqu'aux
genoux.Completement deboussolé,j'ecarquille les yeux et frissone de plus belle.
Mon anxiété augmente.L'eau monte encore un peu,arrivant a ma taille.
Je me reveille en sueur.La tete me tourne,les decors autour de moi me semblent
agressifs,vulgaires.Les couleurs simples et basiques de chaque objet qui m'entoure
me donnent la nausée.
Lentement,je me releve,prenant ma tete entre mes mains.Qu'est-ce que cela signifie?
Mes reves sont etranges,mais j'aime me retrouver dans cet athmosphere fantastique.
Retrouvant peu a peu mes esprits,je me leve et marche vers la cuisine.

J'etais soulagé de savoir que j'etais en vacances.Aller au lycée un jour comme celui
-ci ne m'aurai pas franchement plu.Dehors,il pleuvait enormement et dans la cuisine,
le bruit de l'eau qui cognait contre les fenetres etait assourdissant.A cette heure,
ma mere etait deja au travail,ce qui me laissait un peu de temps seul,moments
que j'adorais.Je m'offris donc un petit dejeuner dans ma chambre,a l'ordinateur.
J'avais bien le droit a ca,apres tout.Il me fallait trouver une occupation jusqu'a
ce soir.Bah,j'avais dans ma chambre un jeu video auxquel je n'avais jamais joué.

Le soir arriva rapidement.C'est a ce moment là que je me rendis compte qu'on
s'etait organisés comme des quiches et qu'on avait meme pas choisit de cinéma.
Je saisis mon portable, honteux, et composai le numero de Jon (chose inutile puisque
je l'avais dans mon repertoire.) La sonnerie retentit 2 fois.Jon decrocha,l'air endormi.
-Heu...Allo?
-Jon,t'es où?
-Dans mon pieux.A vrai dire,je me suis endormi...
-Ah.Tant mieux,on a oublié de dire où on devait se retrouver.
Il y eu un silence.Il repondit enfin:
-Oh,bon sang.J'ai oublié de te dire que Jeanne nous attends au Plazza Cinema.*
-Quoi?Mais c'est en plein Manhattan,ca!T'as vu le temps qu'il reste avant la seance?
-Raison de plus pour se grouiller.J'arrive.
Il raccrocha.Quelque peu enervé par la situation,je me levai et recomposai son numero.
Il decrocha a la 4eme sonnerie.
-Qu'est-ce qu'il y a,James?
-Mais qu'est-ce que tu fous?
-J'arrive en voiture,pardi!Tu croyais quoi?
-Heu...Rien.Je t'attends.
Je raccrochai,honteux.J'avais oublié que Jon avait 16 ans et qu'a 16 ans,on peut conduire
une voiture.Du moins,quand on en a les moyens.Quelques minutes plus tard,j'entendis
un bruit de klaxon venant de dehors.Je regardai par la fenetre et vit Jon au volant de sa
vieille Ford Escort.Je saisis un manteau,enfilai une paire de chaussure,prit mon porte-
monnaie et descendis les escaliers.Arrivé dehors,Jon m'ouvrit la portiere du côté passager
pour que je m'y installe.Je lancai une plaisanterie,histoire de detendre son visage
surexcité.
-Ca roule encore,ce truc la?
-Tu te moquera plus tard,lanca t-il en cachant un sourire,on va etre en retard.
-On est en retard.
En riant,il demarra et nous foncions a travers les rues de New York,vers le Plazza Cinema.
Nous mîmes dix minutes a trouver une place dans le parking de l'etablissement et une
fois cela accomplie,nous sortîmes en courrant.
A l'entrée se tenait une jeune femme,l'air d'attendre quelqu'un,appuyée sur un mur.
Ses cheveux noirs mi-longs venaient cacher ses magnifiques yeux marrons et elle
les rabattait sur le côté d'un geste de main agacé et gracieux.Quand nous arriveâmes
pres d'elle,je m'immobilisais.Je restais la,incapable et de bouger,a la contempler.
Sont magnifique visage me toisait avec curiosité.Jon surgit derriere moi et me frappa
legerement l'epaule en murmurant:
-Qu'est-ce que tu fous?Jeanne nous attends!
Je mis quelques instant a comprendre.
-Je...Jeanne..Mais alors..Elle...C'est...C'est qui?
-J'en sais rien,sussura t-il,magne toi!
Il saisit mon bras et me traina a l'interieur.Je vis la jeune fille etouffer un rire et me sourire.
Dans le hall,tout le monde etait joyeux,agité.Une autre jeune fille,differente,attendait,mais
elle semblait enervée,hors d'elle.La couleur rouge -je mis ca sous le compte de l'enervement-
de sa peau contrastait avec le le blond de ses cheveux bouclés.Elle ne me plaisait pas plus que
ca.
-Qu'est-ce que tu foutais,Jon?adressa t-elle a son ami.
-He bien,on a eu un...leger contretemps.Mais tout va bien,on peut y aller.
-Tu as de la chance que j'ai fait la queue pour achetter les tickets!riposta celle-ci.
-Heu..Oui.Bon,on va le voir,ce film?
Elle acquisa et nous nous dirigeames vers la salle.Je remarquai que Jeanne ne cessait
de me jeter des regards.Lorsque nos yeux se croiserent,elle gloussa.
Je soupirai.Ca risquait d'etre une longue,tres longue soirée.

Pendant le film,Jon eu l' "amabilité" de laisse Jeanne s'asseoir a coté de moi.J'enrageais.
Celle ci ne faisait que de tenter des approches ou des glisser la main sur l'accoudoir pour
saisir la mienne.A un moment,elle semblait decidée a saisir ma main,et c'est ce moment que je
choisis pour aller aux toilettes.Elle se renfrogna.Legerement soulagé,je me precipitai aux toilettes
puis revint.Ma voisine me lanca un regard noir.Satisfait,je m'assis.Elle ne broncha plus pendant
tout le film.
A la sortie,Jon et moi discutions avec enthousiasme des meilleures scenes du film et des ce que
nous pourrions aller voir d'autre.Jeanne,qui nous suivant,l'air maussade,gratifia Jon d'un
"au revoir" glacial et me jetta un regard aussi triste que colerique et s'eloigna,hors du batiment.
Jon attendit et parla enfin.
-Tu lui as fait quoi?
-Mais rien!C'est elle qui s'imagine des trucs.
-Mouais,marmonna t-il,en tout cas elle reviendra plus.
-Oh,zut!Lancai-je avec suffisement d'ironie dans la voix pour qu'il comprenne.
Nous eclatâmes de rire.A cet instant precis,je vis la fille de tout a l'heure.Mon coeur se serra.
Je la contemplais,de loin.Soudain,elle se retourna et me vit.Je sentis mes joues me bruler,elle
m'adressa un sourir angelique.Je detournai mon attention d'elle pour suivre Jon,mais au moment
où j'avais l'intention de partir,elle marcha dans ma direction.Je cru qu'elle venait me voir,mais non.
Elle fit tomber son ticket de cinema non loin de moi en passant,et j'attendis qu'elle ait le dos tourné
pour m'en emparer.J'observai le ticket,le sentit.Seule une odeur de papier plastifié s'en emanait.
Je l'observais sous toutes les coutures mais ne remarquais rien de special.Decu,je le pliai en deux
et le rangeais dans ma poche.Jon me demanda où j'etait passé,je repondis une excuse minable-a
laquelle il ne sembla pas avoir cru,d'ailleurs-puis nous repartîmes,toujours en parlant du film,
bien que je fus legerement douché par la scene precedente.Une fois arrivés chez moi,il me salua
joyeusement et je regagnai l'appartement.Ma mere etait deja la.Elle me bombarda de questions,
auxquelles je repondais distraitement,car mon esprit etait ailleurs.
Le moment venu,je regagnai mon lit.Je m'endormis assez rapidement,tenant dans ma main
le ticket de cinema,laissé par l'inconnue qui possedait desormais mon coeur.

Merci Shika.

oui, c'est vrai que c'est mal, je lirai à l'occasion